Originaire de Talmontiers à 7 km de Neufmarché, il s’installe à Paris en 2000 pour se perfectionner en cuisine. En 2012, alors à la tête de deux restaurants dans la capitale il décide de rentrer dans sa région d’origine et s’installe à Neufmarché petite commune de 667 âmes, située dans le département de la Seine Maritime, en Région Normandie.
Portrait d’un passionné, à la tête du restaurant « à l’époque » et de quatre distributeurs automatiques de pizzas artisanales PizzaDoor !
En arrivant à Neufmarché, Vincent avait dans l’idée de monter un restaurant, mais compte-tenu de la taille du village, il cherche une activité qui soit capable d’attirer du monde aux alentours. La création d’une pizzeria s’est imposée : « on s’est dit qu’avec un service de vente à emporter, cela ferait un chiffre d’affaire supplémentaire ».
Au-delà d’une pizzeria, Vincent a créé un véritable concept, en rénovant le restaurant de 300 m2, il choisit de le décorer avec des vieux outils utilisés par les artisans dans le temps, des vieux vélos, des mobylettes, des planches d’écoliers. Un esprit vintage qu’il pousse jusqu’au bout en donnant à ses pizzas des noms de métiers anciens, chez Vincent vous pouvez commander la pizza du charbonnier, du laboureur, celle du cordelier ou encore la fermière !
Si la pizzeria rencontre un vif succès, il est rapidement confronté à un problème : « comme Neuf-Marché est un petit village, toute la semaine les gens n’arrêtaient pas de nous appeler pour commander des pizzas à emporter. Quand on travaillait le vendredi et le samedi il y avait tellement de monde qu’on arrivait pas à suivre… »
C’est avec ce constat que l’idée de se lancer dans la distribution automatique fait son chemin. « Avec un distributeur on s’est dit que ça nous apaiserait un peu le vendredi et samedi et ça nous ferait des ventes pour la semaine ». En 2015, Vincent installe son premier distributeur juste à côté de la pizzeria.
Aujourd’hui il possède toujours sa pizzeria mais ce sont 4 distributeurs qu’il exploite en complément. Bien sûr, c’est un travail d’équipe, 5 personnes l’accompagnement sur l’activité du restaurant et il s’occupe des distributeurs lui-même. Après un CAP / BEP de cuisinier, il s’est formé dans la pizza en réalisant des extras dans des camions aux alentours de Paris le vendredi et le samedi soir. Pour préparer les pizzas fraîches des distributeurs, il a installé un laboratoire dans la pizzeria et il a ouvert un autre en face dans lequel il prépare toutes les pizzas des distributeurs.
« Au départ on avait un seul laboratoire pour le restaurant et les distributeurs mais on faisait tellement de volume que c’est devenu trop petit et nous avons monté un laboratoire qui fait 150 m2 ».
Bien entendu, entre le moment ou il a découvert le principe de la distribution automatique sur un salon et le moment ou il a fait sa première installation, il s’est passé 1 an et demi ou 2 ans. Vincent nous parle de déclic mais attention, il n’a pas bénéficié d’aides de la part des banques. « Au départ les banques ne voulaient pas nous suivre, elles ne voulaient pas financer, elles n’y croyaient pas du tout. Donc c’est ADIAL qui nous a fait un crédit bail pour lancer le premier distributeur. L’emplacement était top, il y du monde au restaurant, on a une bonne réputation, l’équation était bonne ! ».
Avec le premier distributeur, il fait une moyenne de 900 à 1000 pizzas et depuis quelques temps, il distribue entre 1300 et 1400 pizzas en moyenne. Pour les quatre distributeurs, ce ne sont pas moins de 4 400 pizzas qui sont distribuées chaque mois ! Pendant le COVID Vincent a cherché à rassurer via les réseaux sociaux et les écrans, même si les ventes on été timides en mars et avril, la croissance s’est fait ressentir en mai.
Cette progression Vincent l’explique par le confinement : « les clients les plus réticents ont été tentés ». Sur le distributeur de Neufmarché, Vincent est passé de 900 pizzas à 1700 en mai alors évidemment la charge de travail est énorme, surtout pour Vincent qui s’occupe seul de ses distributeurs : c’est du 6 jours sur 7 de 5h30 du matin à 19h00 ».
D’autant que Vincent fait tout de A à Z ; les légumes sont frais, il prépare sa bolognaise, il fabrique sa pâte, il garnit et cuit toutes ses pizzas. Avec ses quatre distributeurs, Vincent a 2 heures de livraison chaque jour : « il faut remettre des pizzas et bien entendu faire un coup de propre, nettoyer l’écran, balayer ».
Pendant le COVID, Vincent nous confie que les distributeurs « l’ont sauvé » : « aujourd’hui on peut tous avoir un salaire, j’arrive à faire les compléments de salaires de tout le monde pour pouvoir garder tout l’équipe au complet ».
Les points forts de Vincent ? La qualité et le sourcing local ! Il travaille avec pleins de producteurs locaux : « la farine vient de Gournay-en-Bray, ils ont un moulin et nous travaillons avec eux en direct. On travaille avec des maraîchers du coin pour tout ce qui est courgettes, poivrons, on travaille uniquement avec des viandes françaises, pour tout ce qui est poulet, viandes hachées, des abattoirs locaux, on essaye de travailler au maximum avec des gens autour de nous ».
Le choix du circuit court, ce sont avant tout des convictions, « Moi je suis du coin, tous les producteurs ce sont des copains, si on veut avoir un retour des gens autour de nous il faut les aider parce qu’on a tous des moments compliqués ».
Et Vincent ne cherche pas à surfer sur la vague, il consomme local chez lui mais il cherche aussi à acheter des machines 100% françaises ! « Ce qui est rigolo c’est que même maintenant quand j’achète des machines, je m’arrange à avoir des machines françaises, là par exemple j’ai acheté un pétrin énorme et il est fabriqué à Nantes. Et quand on dit que les distributeurs sont fabriqués à Lisieux, les gens sont réceptifs, ils disent que c’est génial, on a ce retour là ».
Côté clients, on va réussir à toucher tout le monde : « parfois on a des papis / mamies de 80 ans qui viennent chercher des pizzas mais on touche n’importe quel âge, ce qui est marrant aussi ce sont les familles qui ne sont jamais allées au distributeur et ce sont les enfants de 7 / 8 ans qui emmènent leurs parents, ils essaient une fois et comme les pizzas sont bonnes, ils deviennent prescripteurs ».
Comme Vincent travaille exclusivement en frais, les clients peuvent prendre des pizzas et les congeler : « c’est hyper pratique et après ils reviennent de vacances et ils savent qu’en rentrant ils peuvent s’arrêter prendre une pizza ».
Concernant le choix du distributeur, Vincent a regardé un peu sur internet : « j’ai pris le distributeur qui paraissait le plus sérieux. Le chargé d’affaire ADIAL est venu faire un test avec son four, ça s’est bien passé, la qualité était très bien donc c’était rassurant ».
Les craintes, Vincent en a eu, notamment sur les pannes : « lorsque l’on investit dans une machine, ce que l’on veut c’est que cela ne tombe pas en panne. On a eu quelques soucis, mais 80% des problèmes rencontrés ce sont des bêtises qu’on a fait nous et ce n’est souvent pas la faute du distributeur ».
Les emplacements, Vincent passe tout simplement devant et se dit « tiens c’est pas mal. En passant devant je sais si ça va marcher ou non, on le sent quand on passe devant ».
Le dernier emplacement a été le plus difficile à trouver. Vincent a du faire 10 ou 12 demandes d’emplacements dans la même ville et les demandes ne se sont pas concrétisées, il a fini par s’installer dans un local technique à louer dans une gare.
Bien sur, Vincent s’est parfois heurté à des problèmes, notamment la présence d’un camion qui vient une fois dans la semaine. Mais le distributeur offre des possibilités illimitées puisqu’il distribue des pizzas 24h / 24, 7j/ 7 et 365 jours dans l’année donc « c’est un service énorme pour les gens dans les petits villages ».
Vincent a préparé les habitants à l’arrivée du distributeur. « On a attendu d’avoir les crédits avant de construire le bâtiment, chez ADIAL, on m’appelle « la Cathédrale », parce que j’ai construit tout seul un grand bâtiment tout en briques. Les gens m’ont vu travailler autour pendant un mois, ils m’ont posé pleins de questions et quand je suis arrivé avec le distributeur ils étaient au courant. On a fait une grosse inauguration avec la presse locale ».
Côté communication, Vincent possède une page Facebook et une page Instagram mais il n’ a pas trop le temps de s’en occuper donc sa fille prend un peu le relai. « On essaye de communiquer une fois par semaine, notamment sur les quantités qu’il y a dans les distributeurs, les promotions, les ouvertures, des photos du labo, on montre la façon dont on travaille, on essaye de rassurer sur la fraicheur des pizzas. Avec les clients réticents, j’essaye de leur montrer le laboratoire. Aujourd’hui les gens commencent à me connaitre ils savent qu’on travaille exclusivement avec des produits frais ».
Mais attention, Vincent nous prévient, la distribution automatique c’est de la rigueur et beaucoup de courage. « Je suis moins à la maison, je fais du remplissage le week-end, je repars à 19h00 le dimanche… comme nous avons encore le restaurant, j’aimerais en ouvrir encore deux ou trois pour avoir davantage de temps. Quand on a un restaurant plus les distributeurs c’est beaucoup de gestion, c’est forcément plus compliqué. »
Les conseils de Vincent avant de se lancer dans la distribution ? « ne pas s’implanter autour de chez lui 😁 plus sérieusement, si vous avez envie de faire évoluer votre CA, de gagner un petit peu plus d’argent et que vous êtes courageux alors foncez ! »
À l’avenir, Vincent aimerait développer encore la distribution automatique de pizzas artisanales en implantant jusqu’à 10 distributeurs PizzaDoor ! Une belle ambition que nous serons fiers d’accompagner.