Bienvenue en Alsace dans le petit village de Drusenheim. Aujourd’hui nous partons à la rencontre de La Cigogne… non pas de cet échassier migrateur mais bel et bien d’un restaurant traditionnel Alsacien et de ses (très) nombreux distributeurs automatiques de pizzas artisanales PizzaDoor. On prévient, pas de besoin de parler Alsacien pour découvrir l’histoire de ces deux associés; Gabriel et Christophe, et de leurs 10 distributeurs Adial, quoique…
Une (drôle) d’histoire de famille !
Depuis l’âge de neuf ans Christophe réalise des tartes flambées en Alsace ! Le hasard (ou le destin) a voulu rassembler la famille de Christophe et celle de Gabriel.
En 1991, l’oncle de Christophe construit le bâtiment du restaurant « La Cigogne » qu’il exploite pendant 10 ans en proposant des spécialités alsaciennes et notamment des tartes flambées cuites au feu de bois mais également des pizzas… C’est ensuite le cousin du père de Gabriel qui rachète le restaurant avec deux associés, puis le père de Gabriel et trois de ses oncles qui l’exploitent à leur tour ! (Oui accrochez vous, c’est un peu complexe…)
L’histoire de Gabriel au sein du restaurant « La Cigogne » commence dans les années 2000, alors étudiant, il intègre le restaurant en tant que barman pour faire des extras pendant le week-end et les vacances. Dès 16 ans, il sait déjà ce qu’il veut faire plus tard : « je disais toujours que je voulais gérer une entreprise, je ne savais pas encore dans quel domaine mais mon expérience en restauration m’avait convaincu de poursuivre dans cette voie ». C’est son destin et il compte bien l’accomplir. Un bac comptabilité gestion en poche, il se dirige vers vers un DUT commerce pour appréhender la gestion d’entreprise, la comptabilité et le marketing.
Au bout d’une année d’étude, son père lui annonce que « La Cigogne » est en vente. Son père et ses oncles investissent dans le restaurant, et le placent en gérance. Son DUT en poche, Gabriel intègre le restaurant et rachète progressivement les parts entre 2004 et 2009, puis les murs.
Au début de l’aventure Christophe, le pizzaiolo travaille la semaine en tant que fonctionnaire et le week-end au restaurant. Lorsque Christophe, annonce à Gabriel que sa soeur cherche à faire des extras, il est loin de s’imaginer qu’elle deviendra la future femme de son associé… (on vous avait prévenu c’est une drôle d’histoire de famille)…
Dix distributeurs PizzaDoor en trois ans …
Pour les deux associés, la distribution automatique est arrivée un peu par hasard. « Christophe est très sportif avec le tempérament qui va avec, il lui fallait des défis, des challenges, des objectifs à atteindre et son travail ne répondait pas à cet état d’esprit ». Rapidement Christophe et Gabriel se rendent compte de la complémentarité de leurs profils et réfléchissent à la façon de monter une affaire ensemble. Un soir de janvier 2017, Christophe tombe sur un reportage à la télévision concernant la distribution automatique. « Ce concept n’existait pas en Alsace, nous avons senti une opportunité et quelques mois plus tard nous avons ouvert notre premier distributeur. »
Une premier distributeur voit le jour en 2017, deux autres suivent la même année, trois nouveaux distributeurs PizzaDoor sont installés en 2018, puis deux en 2019 et encore deux en 2020 soit un total de 10 distributeurs… en 3 ans.
« Le premier distributeur dans lequel nous avons investi était le second implanté en Alsace ». Les deux associés en ont profité pour faire une belle inauguration.
Le choix du nom des distributeurs a favorisé l’acceptation des distributeurs par les clients…
« En Alsace nous sommes un peu chauvin, nous avons voulu lui donner un nom alsacien mais également un nom qui soit rattaché au restaurant principal pour utiliser la notoriété et que les gens fassent le lien et comprennent que les produits sont de qualité. Néanmoins, nous ne voulions pas strictement le même et j’ai proposé « De Storig Kaschte ». C’est un nom que même les Allemands comprennent et qui signifie littéralement « armoire à Cigogne » . Gabriel nous explique que c’est une expression tombée dans le langage courant : « Quand les gens parlent de nos concurrents ou confrères ils utilisent même ce terme », sourit Gabriel.
Pour les autres distributeurs, tout est allé très vite, « lorsque je suis convaincu par un projet, il faut que cela aille vite ».
Côté clients, certains font le lien entre le restaurant et les distributeurs automatiques de pizzas artisanales, d’autres sont plus sceptiques parce qu’ils pensent que les produits dans le distributeurs sont surgelés ou que ce sont des produits industriels, enfin, d’autres ne connaissent pas le restaurant mais sont clients des distributeurs. « L’intérêt de rattacher le nom des distributeurs à celui du restaurant c’est de pouvoir bénéficier de sa notoriété, de montrer que nous faisons les choses de manière artisanale et lorsqu’ils voient le mot « Cigogne » sur le distributeur, ils savent qu’il y’a de vraies personnes derrière et le restaurant, c’est très rassurant pour eux ».
Le choix d’Adial et de PizzaDoor s’est fait naturellement…
Lorsque Gabriel et Christophe ont décidés de se lancer dans la distribution automatique, ils ont choisi de le faire avec Adial et cela fait maintenant plusieurs années que cela dure. « Lorsque la chargée d’affaires, Marie-Ange, est venue présenter la machine, il n’y avait pas de raisons d’aller voir si il y avait des concurrents qui pouvaient faire la même chose, nous étions emballés ».
L’exploitation de 10 distributeurs demande beaucoup de travail mais les associés continuent à travailler à la main et réaliser leurs préparations maison et garnissent leurs pizzas de produits locaux.
Même avec dix distributeurs, pas question pour les deux associés de lésiner sur la qualité, le pizzaiolo prépare sa pâte à pizza tous les jours lui-même dans le laboratoire. « Notre pâte est faite maison, elle mature 48 heures en chambre froide, nous façonnons la pâte, chaque fond est étalé à la main et nos pizzas sont ensuite cuites au feu de bois et garnies d’ingrédients frais ».
Gabriel et Christophe font appel à des fournisseurs locaux qui sont bien implantés : « ils sont réactifs lorsqu’on a besoin d’un produit ! Pour nous ce qui compte c’est la qualité bien avant le prix. Nous essayons de tout acheter en local, c’est le cas notamment de la viande, des lardons, du jambon…nous travaillons avec une boucherie à l’ancienne qui fait de gros volumes, c’est une chance pour nous ».
Un ingrédient clé du succès des distributeurs : le choix des implantations.
Côté emplacement, Drusenheim se situe le long du Rhin à la frontière Allemande. « Nous sommes situés à proximité d’une autoroute et nos distributeurs se situent de part et d’autres de cette autoroute. Ils sont tous implantés à moins de 5 Km des sorties ce qui nous permet de circuler très facilement et d’accéder à tous les distributeurs rapidement ». Gabriel nous confie qu’il s’est aperçu récemment que cette fameuse autoroute s’appelait « l’autoroute des Cigognes » un joli clin d’œil pour les distributeurs.
Évidemment pour remplir les distributeurs, il faut être bien préparé. Gabriel nous explique qu’il y a deux tournées qui sont effectuées chaque jour. Au départ il remplissait lui-même les distributeurs mais rapidement ils ont décidé de sous-traiter le remplissage et nettoyage des distributeurs…. à la femme de Christophe et au frère de Gabriel.
La crise de la Covid a conforté les deux associés que le choix de la distribution automatique était le bon…
Des craintes, Gabriel n’en n’a jamais vraiment eu, « j’ai une approche très rationnelle des choses, j’avais chiffré le projet et je savais où j’allais. Quand je sens quelque-chose je fonce, je l’ai senti avec les distributeurs de pizzas artisanales, nous avons mis beaucoup d’énergie là-dedans, on a passé beaucoup de temps et la période du confinement nous a conforté dans nos choix ».
Gabriel et Christophe ont décidé de fermer le restaurant pendant le confinement. « Beaucoup de restaurateurs nous ont dit qu’on avait de la chance d’avoir nos distributeurs, pour moi ce n’est pas une chance, c’est un choix que j’ai fait il y a plusieurs années qui m’a demandé beaucoup de travail, des risques et de l’investissement personnel et professionnel. Pendant le confinement, Christophe le pizzaiolo est allé jusqu’à préparer 850 pizzas en une seule journée… »
Forcément, pendant la Covid, Christophe et Gabriel décident de travailler à fond sur leur activité de distribution automatique : « le distributeur nous permettait de servir des bons produits réalisés de manière artisanale sans aucun contact, c’était l’équation idéale et nous avions envie d’aider les gens. Bien sûr on s’est adaptés, on a mis des gants nous sommes allés plus souvent désinfecter les écrans et les distributeurs en général. Nous avons aussi renforcé la communication sur Facebook en postant des vidéos pour montrer aux gens qu’ils avaient bien le droit de se rendre dans les distributeurs avec leur attestation et leur prouver qu’il n’y avait aucun risque ».
Pour pousser leurs services encore plus loin, Gabriel et Christophe décident de faire de la vente à emporter dans les villages dans lesquels ils imaginent s’implanter demain : « nous sommes allés en camionnette dans les villages avec des plats froids un jour par semaine. Les gens étaient hyper contents il nous remerciaient chaleureusement d’aller à leur rencontre alors que pour nous c’était complètement normal ».
Dans le distributeur on trouve évidemment quelques spécialités alsaciennes, notamment la pizza cordons-bleus dont Gabriel nous assure qu’elle a réellement le goût d’un cordon bleu… Mais aussi de vraies spécialités Alsaciennes (à découvrir sur la page Facebook).
Aujourd’hui, les distributeurs automatiques de pizzas artisanales sont fréquentés par tous types de clients …
Les clients des distributeurs sont des familles, des ados en scooter, des clients de la nuit qui viennent vers deux ou trois heures du matin mais aussi des familles le dimanche soir.
En règle générale les pizzas sont consommées chaudes mais la part de pizzas froides augmente.
Aujourd’hui près de 44 % des pizzas sont commandées froides. « On a fait beaucoup de pédagogie pour expliquer que c’était mieux de commander des pizzas froides dès lors que l’on commande plus de trois pizzas, sinon le temps de rentrer, elles refroidissent trop vite. Cela présente plusieurs avantages ».
La communication, un outil clé pour susciter l’intérêt et faire de la pédagogie autour des distributeurs automatiques…
Côté communication Gabriel possède une page Facebook pour tous les distributeurs : « on informe les gens ont fait un peu de pédagogie. Les gens nous demandent mêmes des vidéos comme celles que nous faisions pendant le confinement. On essaye de rester authentiques dans ce que nous faisons ».
Christophe et Gabriel sont déjà sur de nouveaux projets…
Pour ces deux associés, l’avenir est déjà en route … ils viennent d’investir dans un local de 850 m² en face du restaurant qu’ils ont divisé en quatre zones. On trouve notamment dans ce local une salle de sport pour Christophe, une zone de production des pizzas de 300 m2 et très bientôt un magasin de distribution automatique qui offrira une gamme complète de produits comme il est possible de les trouver en supermarché : charcuterie, fruits, légumes et plats cuisinés. Uniquement des produits saisonniers et locaux pour soutenir les producteurs qui tous les jours se donnent à fond dans leur activité. Une première en Alsace !
D’ici la fin de l’année, c’est aussi un nouveau distributeur qui sera implanté, soit le onzième.
Le conseil de Gabriel pour les futurs exploitants…
« N’ayez aucune idée préconçue de la façon dont vous mènerez votre vie active ou votre projet. Je n’ai pas suivi le chemin traditionnel et j’ai enlevé la dimension rationnelle lorsqu’il fallait foncer dans des projets. Il n’y a pas de hasard, quand ça doit se réaliser ça se réalise. Me concernant je m’écoute, je mets de l’énergie dans mes projets tout en en respectant une éthique et un état d’esprit d’entrepreneur ».